Qui sommes nous ?

Vous avez dit orchestre d’entreprise ?

Depuis 110 ans, en Alsace, plusieurs générations de musiciens amateurs ont eu à cœur de favoriser l’épanouissement d’une forme de synthèse culturelle devenue rare : l’union étroite entre le dévouement au service d’un métier commun et la passion de la musique.

Fondé en 1911, l’Orchestre d’Harmonie de l’Électricité de Strasbourg (l’OHÉS) a dû affronter les tourmentes de deux guerres avec tout ce que cela suppose comme période de convalescence pour faire se cicatriser les blessures de l’âme… Mais il lui a fallu aussi surmonter les crises économiques puis relever le défi de la baisse de l’engouement pour la pratique musicale. L’orchestre a su accompagner l’évolution de son temps pour continuer, jusqu’à aujourd’hui, à porter au plus haut le double flambeau d’une entreprise régionale au service de ses clients et d’une formation décidée à contribuer fortement à la vie culturelle alsacienne.

Cette dualité, qu’assurent avec bonheur les musiciens – nous les appelons en souriant les « électro-musiciens » – est un atout supplémentaire et un investissement partagé entre les deux partenaires que sont l’orchestre d’une part et l’entreprise d’autre part.

 

Un atout pour l’entreprise

Électricité de Strasbourg est une entreprise de 1 000 personnes, chargée de la distribution de l’électricité sur la quasi-totalité du département du Bas-Rhin. L’Orchestre d’Harmonie, fort de ses 75 musiciens, est un relais original pour des actions importantes dans le développement de l’entreprise.

Voyons sur trois exemples comment l’orchestre peut traduire à sa manière la politique d’entreprise :

• Depuis fort longtemps, Électricité de Strasbourg mise sur la qualité pour assurer son développement: l’orchestre illustre cette volonté par le choix d’un répertoire ambitieux et sa réussite au plus haut niveau, puisqu’il est classé depuis 1979 en division d’honneur.

• La force de l’entreprise réside dans la cohésion de son personnel et la qualité du travail en groupe: qui mieux qu’un ensemble de 75 musiciens répondant à la perfection aux moindres signes du chef peut symboliser cette cohérence ? Car au travail, comme en musique, l’esprit d’équipe est source de progrès commun à partir d’une parfaite utilisation des compétences individuelles.

• L’entreprise mise sur une intensification des relations de partenariat : là encore, très souvent la musique est un moyen pour resserrer les liens autour de valeurs partagées. Dans cette région caractérisée par une longue tradition d’amour de la musique qu’est l’Alsace, l’OHÉS fait plus que faciliter les relations entre l’entreprise et son environnement : l’orchestre est un véritable vecteur de la communication et contribue à renforcer l’image de toute l’entreprise auprès du public.

Il n’est donc pas étonnant qu’une entreprise comme Électricité de Strasbourg, qui veut affirmer son attachement aux principes cités ci-dessus, ait depuis toujours été consciente de l’atout supplémentaire que peut représenter son orchestre “maison ”. L’entreprise soutient son orchestre et a même fait de la musique un champ d’action privilégié pour son mécénat. Car après tout, dans une logique d’entreprise, le mécénat bien compris ne doit-il pas commencer par soi-même?

 

Une chance extraordinaire pour les musiciens

Les “ électro-musiciens ”, quant à eux, ont la chance, rare en France, de pouvoir associer un métier intéressant et leur passion dévorante de la musique. Pour beaucoup il s’agit là d’une parfaite réussite de fusion entre un parcours professionnel bien rempli et une vie musicale extraordinaire.

Et même plus, certains, démunis au départ de diplômes professionnels susceptibles de leur assurer un revenu décent, ont pu par la formation interne à l’entreprise s’intégrer dans le métier d’électricien et donner ainsi une orientation plus favorable à leur existence quotidienne, sans renoncer à pratiquer leur art.

Il en résulte bien sûr un attachement très fort à l’entreprise. La fidélité à l’orchestre en témoigne :25 ou 30 ans de présence ne sont pas chose rare. Cela montre aussi que, grâce aux chefs d’orchestre qui se sont succédés, et Marc SCHAEFER illustre bien cette trempe d’hommes, la volonté d’aller toujours plus haut et une certaine recherche de la perfection ont su s’imposer à tous comme un aiguillon collectif permettant à chacun d’aller, avec l’orchestre, bien au-delà de son niveau personnel.

Bien sûr, rien ne remplace le travail personnel, long et ingrat, celui qu’on ne voit pas. Mais il est sans doute d’autant plus facilement accepté que l’on sait que la réussite est au bout de l’effort et qu’outre la satisfaction purement musicale, on contribue ainsi aussi, d’une certaine manière, à la réussite de son entreprise.

Souhaitons que l’exemple de l’OHÉS encourage d’autres formations et d’autres entreprises à persévérer et à suivre cette voie. Elle est certes difficile et demande un effort permanent de dépassement de soi, mais le but est noble et mérite ces quelques sacrifices.

Pour l’OHÉS, l’objectif est clair : conscient de sa responsabilité vis-à-vis de l’entreprise mère, être digne de sa mission de contribution au rayonnement musical de l’Alsace. Cette dualité fait de la recherche de la qualité une nécessité absolue. La légitimité de l’OHÉS est à ce prix.

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